GHARDAIA (Tamurt) – Les décisions prises par le wali de Ghardaïa comme solution au conflit sanglant qui touche les mozabites confirme la volonté du régime algérien de laisser pourrir la situation.
Selon une source des militants des droits de l’Homme Mozabites, le wali de Ghardaïa n’a pas trouvé mieux comme solution que d’interdire « aux stations service de servir du carburant dans des jerricans aux automobilistes et aux motocyclistes» !!! Pourtant la solution est simple, il suffirait de demander aux gendarmes et aux policiers de ne plus attiser le feu dans la région et de libérer tous les détenus d’opinion !
Les autres mesures prises par le wali de cette région posent des interrogations sur leur efficacité. Le pouvoir continue à faire croire que ce sont les populations Mozabites qui s’agitent alors qu’elles sont les premières victimes. Il interdit pendant une période de six mois renouvelables, l’organisation de manifestations publiques, notamment les marches, les cortèges, les défilés, les rassemblements, les sit-in et les regroupements. Le wali instaure un couvre-feu par les forces de la Gendarmerie nationale à Guerrara, chaque soir à partir de 22h.
Les propriétaires de motocycles non immatriculés sont sommés d’aller faire une déclaration dans leurs daïras compétentes. La déclaration doit être accompagnée de deux photos, l’état civil, un certificat de résidence et une copie de l’assurance de l’engin avec toutes ses données, Il est également précisé que les propriétaires des motocycles en question seront munis d’autorisations de circulation datées et spécifiées, qu’ils doivent présenter lors de chaque contrôle routier. Des mesures qui sont loin de ramener le calme dans la région.
La vraie solution reste de démasquer ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur les Mozabites et de saccager leurs biens, même si dorénavant cela n’est un secret pour personne !
Lounès B
