De 2009 à 2016, il y a eu 19 000 victimes de violences à Tizi-Ouzou

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Violence
TIZI-OUZOU (Kabylie) – Le sixième congrès de psychiatrie, qui a eu lieu samedi 7 janvier à l’hôpital psychiatrique « Fernane Hanafi » de Tizi-Ouzou, a fait ressortir que plus de 19 000 personnes (hommes, femmes et mineurs des deux sexes) ont été victimes de violences et ont fait le déplacement pour consultation au service de médecine légale du centre hospitalo-universitaire « Nedir Mohamed » de Tizi-Ouzou.
Ce bilan chiffré concerne la période s’étalant de 2009 à 2016. Tous les participants à ce congrès ont tiré la sonnette d’alarme quant à la progression de la violence et de l’agressivité dans toute la société depuis particulièrement une décennie.   La prévalence de la violence a progressé très rapidement ces dernières années, ont déclaré à l’unanimité les seize conférenciers ayant animé les rencontres. « Sur ces 19 180 consultants, pas moins de 14 393 sont des victimes de sexe masculin et 3 851 de sexe féminin », a indiqué un participant.
Il s’agit de coups et blessures à hauteur de 75 % alors que les 25 % restant représentent des coups et blessures involontaires.  Il y a aussi des dizaines de cas de violences sexuelles mais aussi d’autres cas de violences, qui n’ont pas été précisées par les communicants. « S’agissant des motifs ayant entrainé des coups et blessures volontaires, les problèmes de voisinages arrivent en tête avec 2 939 victimes, suivis par la provocation verbale avec 2 615 cas, les problèmes familiaux avec 1 971 victimes, le vol avec 1 928 victimes et les problèmes de circulation et de stationnement avec 1 026 cas. Le reste des cas est lié à des agressions en état d’ivresse, à des problèmes de travail, de justice, d’argent, scolaires et autres », a souligné un conférencier de Tizi-Ouzou exerçant au CHU « Nedir Mohamed ».
Devant ce constat alarmant, les participants ont recommandé, dans le but de réduire ce phénomène, de revoir le système éducatif, de sensibiliser les citoyens à l’importance de l’écoute et de la communication, et l’installation d’un réseau d’intervenants impliqués dans la  prise en charge des victimes de violences. Mais dans un pays où le système éducatif est complètement sinistré et paradoxalement inamovible, on devine aisément que les choses ne rentreront pas dans l’ordre de sitôt avec un régime politique qui table justement sur la fragilité de la société pour mieux se maintenir et sévir éternellement.
Tahar Khellaf

1 COMMENTAIRE

  1. Le pouvoir d’Alger est violent et comme on dit l’état est une école.
    Le bled est une prison à ciel ouvert,, en prison les destins se rencontrent et les parallèles se croisent.
    A force de vouloir détruire cette prison au nom du droit commun, on l’a transformé en asile de fous.
    Maintenant que tout le monde a disjoncté, la prison est devenue une grande salle d’attente, pour implorer dieu la république.

    Ou est dans tout ceci le commun des mortels.
    Merci

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