Qatar Airways : de nouveaux vols en France en échange du contrat Rafale

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Donnant-donnant : il y a bien eu des contreparties à l’achat d’avions Rafale par le Qatar, la compagnie aérienne de l’émirat va pouvoir développer son activité en France. C’était une information du quotidien les Echos  (daté du 4 mai), qui avait été démentie de façon alambiquée par le chef de l’État.

Elle est confirmée aujourd’hui par plusieurs sources de presse : Qatar Airways ouvrirait des lignes régulières entre Doha, la capitale, et les villes de Nice et de Lyon. À la grande fureur d’Air France, puisque ces nouvelles lignes se développeront au détriment de l’activité de la compagnie française.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement avait bloqué jusqu’ici l’expansion qatarie, en refusant les droits de trafic supplémentaires. Il voulait protéger la compagnie nationale. Mais ces nobles préventions sont tombées devant la perspective d’un contrat libellés en milliards. La France a donc accepté de satisfaire à la condition mise par le Qatar.

Ligue occidentale contre « trublions du Golfe »

On comprend le mécontentement d’Air France. Mais la compagnie du Qatar n’est-elle pas une compagnie comme les autres, qui doit pouvoir bénéficier de l’ouverture à la concurrence ? Non, si on en croit Air France, mais aussi la Lufthansa et les trois grandes compagnies américaines.

Les compagnies historiques occidentales sont désormais liguées contre les « trublions du Golfe » :Qatar Airways, Emirates et Etihad. Ce trio a conquis une place majeure dans le ciel mondial, en dix ans à peine. Si ces trois-là déchaînent ainsi la colère de l’Europe et des États-Unis, c’est parce que leur succès n’est pas seulement dû à leur talent.

Elles auraient bénéficié, selon une étude, de près de 40 milliards d’euros de subventions –interdites par les règles du commerce international -, sous la forme de charges sociales réduites, de carburant à prix cassé et de prêts sans intérêts. Ce serait un cas manifeste de concurrence déloyale. Tous les présidents d’Air France qui se succèdent s’époumonent donc contre les émirats, sans succès, car les compagnies incriminées ne cessent de se développer.

Ne pas se mettre à dos des clients importants

On pourrait bloquer ces compagnies en bloquant les droits de trafic. Le problème, c’est que les émirats ont des moyens de rétorsion puissants – on le voit avec l’affaire des Rafale. C’est particulièrement vrai en matière de commandes d’avions. Emirates est, par exemple, le premier client mondial d’Airbus pour sa gamme A350, avec 140 appareils. La même compagnie a passé à Boeing la commande du siècle, pour 50 milliards de dollars.

Comment pourrait-on limiter les droits de trafic d’une compagnie qui est un client si important pour l’industrie aéronautique ? En réalité, les gouvernements occidentaux se trouvent contraints de choisir entre  leurs constructeurs d’avions et leurs compagnies aériennes. Ils choisissent en général plutôt les premiers que les secondes.

Alexandre de Juniac, le patron d’Air France, a fait cette semaine une proposition rapportée par La Tribune : il souhaite que le secteur aérien bénéficie d’un régime comparable à celui du transport maritime, où l’on a maintenu le pavillon français grâce à des allègements de charges importants. Pourquoi pas ?

Il est essentiel de préserver une compagnie aérienne française de rang mondial, et ça mérite sans doute un effort de la collectivité. Encore faut-il qu’en parallèle, la compagnie en question fasse sa part du travail. Il y a quelques mois, les pilotes avaient paralysé Air France en faisant une grève incompréhensible pour les Français. Mobiliser de l’argent public pour subventionner indirectement de tels comportements, ce serait inacceptable.

7 Commentaires

  1. Si la ligne Lyon Doha était rentable, cela fait longtemps qu’une compagnie l’exploiterait.
    Qatar n’a aucun objectif de rentabilité, et est massivement subventionné par l’émirat.
    Quand on ajoute le fait que les « employés » sol de l’aéroport de Doha sont majoritairement des quasi esclaves…

  2. Pas seulement les travailleurs de l’aéroport, tous les travailleurs qui ont édifié ce désert étaient des esclaves venus d’Asie et d’Afrique.

  3. Moi personnellement, je ne donnerais jamais un centime à ces arabes et leurs compagnies, j’ai pas mal voyagé en Inde et dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique du sud, je préférais de loin emprunter une compagnie comme britishairways pour l’Asie et les compagnies espagnoles pour l’Amérique du sud que de voyager sur une quelconque compagnie arabe.

  4. Les français qui prétendent défendre des valeurs n’ont en réalité aucun principe. Je ne comprends pas comment un grand pays comme la france s’accoquine avec un micro pays pervers dans tous les domaines. On dit que l’argent fait perdre la raison. Les français font des petits calculs dans leurs relations avec ces diables du golf en faisant mine d’ignorer qu’ils sont en train de n..q..leur pays. Ils ont confié la gestion des banlieux aux qataris, résultat: des milliers de candidats au djihad, des attentats meurtriers à répétition sur le sol français. Ils ont troqué quelques coucous en échange de lignes aériennes, ils ont n..q..air-france. Et le désastre continue. Au train où vont leurs relations bilatérales, les qataris finiront à avoir la tour-eifel.

  5. COMME ON DIT L’ARGENT N’A PAS D’ODEUR, ce que rapporte les pays du golf à la France en matière de devise est considérable (tourisme, achats immobiliers, le commerce du luxe etc,etc,……..) donc sacrifier sa flotte aerienne me paraît rien face aux rentes bédouines. De toutes les façons la France qui est considérée comme le pays des droits de l’homme quand il s’agit de faire du business avec ses pays du golf malgré leur mauvaises réputations en matière de respect des droits de l’homme elle ferme les yeux. COMME DIRAIT PASQUA, LA DEMOCRATIE S’ARRETE LÀ OU LES INTERETS DE LA FRANCE COMMENCE.

  6. l’hégémonie arabo musulmane ex colonialiste as toujours négocié avec l’hégémonie occidentale capitaliste ex colonialiste. les uns justifient la religion, les autre la suprématie blanche les deux les intérêt économique et peuvent être très copain mais à force de jouer avec le feu on se brule: migrants politique et climatique, risques d’attentats, communautarisme sauvage bref tout le monde paye de ce jeu dangereux alors qu’il suffirait pour les dirigeant occidentaux d’être égalitaire sans paternalisme ni condescendance et beaucoup plus strict sur les questions de laïcité et arrêter de courir après les contrats et autres mannes économique de l’étranger.
    Mais les intérêts économiques prédomine

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