Les nouveaux walis munis de feuilles de route

7
388
 
BOUGIE (Tamurt) – En fin de compte, les déclarations de certaines personnalités kabyles, qui avançaient la thèse de feuilles de route dont étaient destinataires les walis affectés en Kabylie, tiennent la route. Il suffit de voir ce qui se passe dans la wilaya de Bougie pour confirmer la chose.
 
Après un passage provocateur de l’ancien wali, Ahmed Touhami  Hamou, qui aura duré un quinquennat, le nouveau wali, Ouled Salah Zitouni, serait porteur d’une feuille de route diamétralement opposée à celle de son prédécesseur.
 
Alors que le sieur Hamou refusait de contribuer au développement de la wilaya et s’opposait à toute action en ce sens, son remplaçant tente plutôt le contraire.
D’ailleurs, les décharges sauvages pullulaient lors du mandat de Hamou et ce dernier avançait l’opposition citoyenne pour justifier la non-réalisation de centres d’enfouissement technique, maintenant, le nouveau wali s’étonne que ce motif soit invoqué alors qu’il déclare ne rencontrer aucun problème en ce sens.  
 
Il vient de déclarer à la radio Soummam que les décharges « balnéaire d’Aokas » et « urbaine de Sidi Aïch » seront bannies et les centres d’enfouissement technique de Tinebdar et Aokas seront réalisés très prochainement sans qu’aucun citoyen n’ait invoqué une opposition quelconque.
Par ailleurs, il vient de prendre une série de décisions que les élus, les responsables locaux et les citoyens semblent, bizarrement, accepter.
 
D’aucuns se demandent pourquoi le pouvoir d’Alger qui a de tout temps marginalisé la Kabylie décide de faire un tel revirement. L’origine est à chercher au niveau de la situation actuelle du pays. La chute du prix du pétrole conjuguée et celle du pouvoir d’achat peuvent aboutir à une explosion sociale et celle-ci ne peut être initiée, comme d’habitude, que par la Kabylie.
Alors pour calmer ce peuple rebelle, il a été, probablement, décidé en haut lieu d’envoyer des commis de l’état avec des feuilles de route bien précises.
Cela prouve, quelque part, qu’il y a des feuilles de route qu’on impose et qu’on fait accepter.
Amaynut  

7 Commentaires

  1. Feuilles de route ou pas, cela ne sert à rien de tout mettre sur le dos des commis de l’état pour dédouaner les élus locaux et les populations autochtones dont la responsabilité de la déchéance n’est pas des moindres. On n’oblige personne à se rabaisser sans sa propre permission. Si B’gayeth est à la traine, cela incombe en premier lieu à ses propres habitants qui ne sont pas si innocents que cela puisse paraitre. Entre autres facteurs à l’origine de cette dégradation, la mentalité rétrograde des habitants qui ne cesse d’accroitre proportionnellement à l’accroissement du nombre de la population. En effet, à l’instar des autres grandes agglomérations d’Algérie, B’gayeth ne fait pas exception à la règle qui régit le système tribal de ce pays. Les habitants de cette ville ne constituent pas un ensemble homogène, cohérent au sens sociologique du terme, autrement dit qu’ils ne se reconnaissent pas et qu’ils ne partagent pas les mêmes valeurs, qu’ils ne fonctionnent pas selon les mêmes schémas de pensée et qu’ils n’obéissent pas aux mêmes normes sociétales qui constituent le substrat de la citoyenneté. C’est une forme de fédération contrainte de plusieurs tribus où à peu près tout le monde se comporte comme bon lui semble et fait, dans la limite de ses pouvoirs, ce qui lui plait sans se soucier des autres , de tous les autres. Ce qui caractérise une grande agglomération c’est par exemple un savoir vivre ensemble de ses citoyens, or cela n’existe ni à B’gayeth ni dans aucune grande ville d’Algérie. C’est la conséquence de la politique de l’exode rural massif et incontrôlable qui a fini par avoir raison d’une cohérence sociale qui n’est que de façade et qui risque de s’écrouler à la moindre secousse. Tout compte fait, les citadins et les ruraux ont perdu chacun leur repère et font semblant ou tentent malgré eux d’évoluer ensemble faute de mieux. Dans une telle cacophonie, on est tenté de dire qui est qui pour défendre B’gayeth, qui va défendre cette ville, cette Wilaya et par rapport à quoi serait-elle défendu. Pour la défendre, encore faut-il s’y confondre et s’y reconnaitre.Or, chacun ne fait que défendre ses propres intérêts, ceux de ses proches et à la limite ceux de sa tribu. Au stade où nous en sommes, ce n’est pas l’autonomie ou l’indépendance de la Kabylie qu’il faut revendiquer, c’est celle des tribus qui la constituent. C’est la réalité amère d’une Kabylie qui se cherche dans les méandres de ses incertitudes. Pour preuve, on en fait tout un tapage à cause d’un wali que les habitants, éternels assistés, considèrent presque comme un messie envoyé par la providence pour remettre de l’ordre dans leur cité. Décidément, les faux prophètes ont encore de beaux jours devant eux dans nos contrées livrées aux turpitudes. Bonne chance tout de même et surtout beaucoup de courage à Monsieur ZITOUNI, Wali de la Wilaya de BEJAIA.

  2. Si le pouvoir maffieux et criminel change de fusil d’épaule pour ce qui concerne la Kabylie ce n’est jamais sans arrières pensées.Elle s’inscrit dans sa stratégie de garder le pouvoir et ses alliés.
    Ne soyons pas dupes.

    • Quel délire !!! Excusez ma franchise…mais vous divaguez ! Les humains ne sont pas des animaux. Ils ne vivent pas en troupeaux selon leurs tribus, leurs conditions sociales géographiques ou économiques. Les plus grandes agglomérations du monde développé sont constituées de tribus, d’ethnies et de races différentes et sont pourtant bien gérées et bien entretenues dans tous les domaines ! La gestion d’une cité incombe en premier lieu aux responsables politiques ! Si quelques énergumènes « sèment la pagaille » ils sont punis par la loi ! Un mégot jeté dans la rue à Paris vous coûtera 6 euros si je me souviens bien du montant annoncé récemment par les télés françaises. Le gouvernement algérien vit au « club des pins »en autarcie et séparé du peuple. Les responsables locaux font de même dans leurs « petits royaumes ». C’est pourquoi  » ils s’en foutent » de l’état lamentable du pays. Sachez M. que tout gouvernement a le peuple qu’il mérite…même si j e vous concède que le contraire est aussi vrai !

  3. C’est encore de la poudre aux yeux. On dirais qu’on oublie vite « l’hier ». après avoir constaté que les caisses sont vides, ils ont commencé à lancer tout azimut des projets sans aucune reflexion fiable ni bon sens.
    Tous les wali ont reçu des feuilles pour za3ma za3ma créer de la richesse et de l’investissement. Pour Bgayet, ils viennent de tenir le salon du tourisme et de l’investissement touristique cette semaine, les acteurs et bénéficiaires sont connus de tous, c’est des KDS qui fiancent les compagnes fln, j’en ai meme vu avec preuves un ancien ex P/APW ffs s’associer et donner un coup de main à son ami du fln, un illettré de premier dégrée à qui on va confier la tache d’edifier un lieu touristique.
    Ils ont fait la meme chose dans un passée recent, sauf que l’investissement touristique nécessite beaucoup de competences, aller en amateur c’est se casser les dents.
    En réalité ce n’est qu’un feu de paille, les vrais investissement se font à l’ouest, des hotels huppés, urbanisation des villes, conferences internationales,…Pour Bougie, on réalisera des lieux de débauche, pour perpétuer le plus vieux métier du monde et remplir les poches de certains KDS en association avec la mafia d’alger.
    Mais on est là. On ne laissera aucun charlatan venir clochardiser notre cote, le travail a déjà commencé, on vous donnera des nouvelles.

  4. LE MANQUE DE RIGUEUR, DE PROFESSIONNALISME ET DU CHAUVINISME DE LA PART DES RESPONSABLES ENVOYÉS PAR LE POUVOIR CENTRAL D’ALGER A CONDUIT AU DECLIN DE NOS VILLE. Sans oublier d’y ajouter une part de responsabilité de nos citoyens.

  5. On parle d’un mauvais wali et d’un bon wali pour la Kabylie, on les compare et on les oppose, on trouve des défauts à l’un et des qualités à l’autre ! Cela rappelle te blague d’un grammairien qui en rentrant subitement chez lui trouva sa femme au lit avec un individu qui tout confus s’adressa à la femme en lui disant « je t’avais dit qu’il fallait que je m’en aille », le grammairien l’interrompait : « que je m’en allasse »… Dans notre cas au lieu de relever le fait qu’un fondé de pouvoir de bouteflika arrive en Kabylie pour s’arroger des prérogatives qui devraient revenir aux élus du Peuple Kabyle, on palabre sur ses prétendus intentions de bien faire !
    .
    Un Peuple de 10 millions d’âmes qui possède des assemblées régionales mais qui se soumet aux décisions et aux caprices d’un envoyé d’Alger. Cela rappelle aussi des temps en principe révolus ou un garde champêtre en levant sa canne dans le souk faisait fuir dans une bousculade monstre tous ceux qui venaient faire leur marché. Se faire conduire comme des moutons par un représentant du pouvoir central qui cumule entre ses mains plus de pouvoir que tous les élus de l’assemblée régionale réunie (apw). Ergoter sur la mise en place d’une décharge d’ordures alors que l’Honneur de la Kabylie est foulé aux pieds est tout simplement futile.
    .
    Il s’agit bien de la Kabylie avec plus ou mois une dizaine de millions de citoyens… La république d’Estonie qui s’est émancipée de la Russie a 2 millions d’habitants et on sait que la Russie a mille fois plus de richesses que l’Algérie, c’est dire que l’argument économique mis souvent en avant par les algerianistes ne pèse rien. Inconcevable un préfet Russe pour gouverner l’Estonie avec l’aval des Estoniens. L’Estonie n’est qu’un exemple et il y en a des dizaines d’autres Peuples qui ne marchandent pas leur Liberté et leur souveraineté pour des considérations matérielles.
    .
    Aussi honnête que peut être ce préfet ou wali si vous voulez, je trouve incongru son existence en Kabylie. Je le conçois a Oran ou Constantine mais pas en Kabylie : Les Oranais ne forment pas un Peuple mais les Kabyles le sont.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici