la bibliothèque communale perd son nom – Mohand Oumoussa : un poète bannie par les autorités à Ath Ouaguenoun

2
531
le poete Mohand Oumoussa
le poete Mohand Oumoussa

Une décision qui n’a pas fait des heureux dans la commune d’Ath Ouaguenoun. Elle a même suscité la colère de tous les habitants qui ont vu en la débaptisation de la bibliothèque communale qui portait le nom du grand poète Mohand Oumoussa comme étant une atteinte morale à la région.

En effet, la bibliothèque de ladite commune a été baptisée le 20 avril 2012 par les ex-élus de l’APC, pourtant, du nom du poète, qui a su tenir tête, durant les années 1880, aux colons français en dénonçant la tyrannie et l’injustice commise à l’encontre du peuple algérien.

Mais contre toute attente, les nouveaux élus de la commune d’Ath Ouaguenoun ont pris la décision radicale de débaptiser la bibliothèque. La raison ? Elle est liée au fait que le poète ne soit pas affilié et pas « connu » du grand public. Or, il aurait suffi à ces responsables de feuilleter le recueil de Mouloud Mammeri «Poème Kabyle» dans lequel un grand nombre des écris de Mohand Oumoussa ont été repris.

Quel est le but recherché par cette énième humiliation ? Ces responsables cherchent à tout prix de faire sortir les citoyens de leurs gonds.

Les grands noms de la culture kabyle semblent ne plus trouver écho au milieu d’un pouvoir qui ne rate aucune occasion pour les bannir. Le dernier en date, est la stèle du rebelle Matoub Lounès qui a été arrachée du rond-point de l’entrée de la ville de Tizi-Ouzou pour être remplacée par un monument qui soit disant portera les noms des Chouhada de la région.

L. Aït Mimoun

2 Commentaires

  1. Azul ! Ceux qui avaient sournoisement semé le baâthisme font aujourd’hui sa récolte au grand jour, puisque même les élus kabyles, débaptisent à tour de bras toute honte bue, les endroits où on croyait assis à jamais les icones du légitime combat Amazigh, sans doute pour les remplacer par leurs oncles Okba Ibn Nafaâ ou Mouça Ibn Noceir. Quand à Massinissa, Jugurtha, Dihia et les autres, ils peuvent toujours attendre d’êtres glorifiés par leurs ennemis, puisque chaque élu de leur descendance n’est qu’une coquille vide servile. Comme nous parlons kabyle en Europe, au Canada et aux USA, s’il vous plaît parlez-le en Afrique du Nord. Thanemirth.

    • Azun

      Combien il est facile d’écrire de façon superficielle mais combien il est difficile de faire de l’investigation pour ne pas écrire n’importe quoi.

      Je suis un natif de cette commune n’ath Wagnun et je connais aussi bien le maire sortant que le nouveau maire.

      Dans le cadre des  » baptisations « , aucun maire de cette commune n’a, jusqu’à présent, fait du bon travail. Tout est fait à la sauvette.

      Ali Belkhir, ex maire, avait baptisé un édifice public avant même qu’il ne soit officiellement inauguré, en toute illégalité ( la procédure n’ayant pas été respectée ) . Cette  » baptisation  » est pirate. Ce n’est point le fond ( le nom de Mohand OUMOUSSA ) qui est en cause mais la forme. Ali Bel khir, avait également tenté de baptiser l’université de Tamda en usant des mêmes formes, c’est à dire à la sauvette. J’ajouterai que cet ex élu avait promis, à l’occasion de la baptisation de la place Amar OUCHELLI, de réunir la commission communale des  » baptisations  » mais qu’il ne l’avait jamais fait. J’étais témoin de cette promesse.

      P.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici