Kabylie : terre des guerriers et des résistants – De l’indépendance de l’Algérie à l’Autonomie de la Kabylie

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Liberté pour la Kabylie
Liberté pour la Kabylie

CONTRIBUTION (Tamurt) – Depuis la fin des années 20, la Kabylie était le fief du mouvement nationaliste algérien. La parole indépendantiste a été portée très tôt, en France de l’entre-deux-guerres, par les immigrés algériens dont la plupart sont kabyles. Ils travaillaient dans les usines de la région parisienne, de la région lyonnaise ou du nord de la France, bassins industriels et houillers qui avaient besoin d’une importante main-d’œuvre immigrée. Le recrutement des travailleurs algériens s’est effectué brutalement, par le déplacement des populations kabyles. Laissant femmes et enfants au pays, c’étaient des hommes seuls, paysans déclassés, qui sont arrivés en France, qui ne vivaient là que pour retourner un jour dans la ville, le village, la campagne d’origine.

L’ENA, qui est alors le seul mouvement à réclamer ouvertement l’indépendance de l’Algérie, compte dans ses rangs une majorité écrasante de Kabyles. Dans le souci de fédérer toutes les composantes de la société, les militants kabyles ont mis un non-kabyle, le Tlémcenien Messali Hadj à la tête de l’organisation.

En 1937 après la dissolution de L’ENA par la France qui l’a accusée de propagande subversive à son encontre, la lutte pour l’indépendance de l’Algérie fut portée par les mêmes hommes , cette fois au nom du Parti du Peuple Algérien (PPA) créé aussitôt. Après l’interdiction de celui-ci en 1939, il survécut dans la clandestinité jusqu’à la création du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) qui allait comptait 11 000 kabyles sur ses 14000 militants.

Malgré la crise dite « berbériste » de 1949, de nombreux dirigeants originaires de Kabylie sont éliminés de la direction du mouvement en France et en Kabylie où, toutefois, de grands chefs furent épargnés comme Hocine Aït Ahmed, le responsable de l’Organisation spéciale, la branche armée du MTLD en 1948, Amirouche, redoutable chef de guerre pendant la guerre d’Algérie, Et Abane Ramdane, âme du premier congrès du FLN en 1956.

Un des premiers maquis d’Algérie venait de naître, créé par un jeune Kabyle, Krim Belkacem, maquisard insaisissable, futur « chef historique » du FLN, futur négociateur et signataire des « Accords d’Evian » consacrant l’indépendance de l’Algérie, Deux fois condamné à mort par les tribunaux français, en 1947 et en 1950, il devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie, et, à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major, il multiplie les contacts directs avec les militants et la population. Son plus proche collaborateur était Amar Ouamrane, un Kabyle aussi.

Le premier novembre 1954 des petits groupes de maquisards ont été envoyés un peu partout de la Kabylie pour semer la graine de novembre ailleurs sur l’ensemble du territoire algérien, La Guerre d’Algérie commença. Elle sera essentiellement concentrée en Kabylie. La France coloniale a cru à une révolte générale des Algériens alors que dans les faits, c’étaient en majorité des Kabyles qui étaient à l’œuvre.

Toutefois, de la crise anti-berbériste de 1949 à l’assassinat de Krim Belkacem en 1979, en passant par Amar Ould Hamouda, Benai Ouali, Abane Ramdhane, de nombreuses figures emblématiques furent liquidées par le FLN et l’Algérie qu’ils ont libérée.

A l’indépendance, en 1962, le rêve se transforma en cauchemar pour la Kabylie. De l’insurrection de 1963 au printemps noir de 2001-2003, elle a eu à payer un lourd tribut pour la démocratie dans l’indifférence totale du reste de l’Algérie. 127 de ses enfants tombés sous les balles assassines de la gendarmerie algérienne n’ont suscité aucun élan de solidarité alors qu’ils se sont sacrifiés pour une Algérie meilleure. Ce constat amer, a éveillé les consciences sur la nécessité de défendre un destin kabyle dans une Algérie antikabyle. C’est ainsi que le MAK a vu le jour en plein effusion de sang le 05 JUIN 2001.

Ce mouvement lutte pour le recouvrement par la Kabylie de sa souveraineté et mettre un terme à la nature conflictuelle qui caractérise ses rapport avec l’Etat central d’Alger depuis l’indépendance confisquée. L’autonomie n’est rien d’autre qu’une offre de paix, de liberté et de dignité pour le peuple kabyle voir pour tous les peuples d’Algérie.

Aujourd’hui encore ce mouvement et la Kabylie toute entière continuent d’être victimes de la haine et du racisme suite a leur engagement dans cette voie autonomiste. Le Projet d’Autonomie de la Kabylie ‘PAK) qui ne souffre d’aucune ambigüité est diabolisé et présenté par le régime comme un acte de sécession. Cela permet de livrer à la vindicte nationale tout ce qui est kabyle

La Kabylie a toujours été héroïque et son peuple restera éternellement attaché a sa liberté et ce, quelles que soient les compagnes de destruction menées par le pouvoir en place à l’encontre de cette région frondeuse qui a donné le meilleur d’elle-même pour cette Algérie ingrate et méprisante .

Pour nos compatriotes kabyles qu’attend de toutes les façons le combat pour leur liberté disons ceci :Au régime algérien, le e mensonge et la traitrise ; à la Kabylie, la bravoure, le courage et l’histoire.

2 Commentaires

  1. l algerie arabo isllamique est ….trop etroite pour la kabylie,

    l algerie arabo isllamique est … en contradiction identitaire, culturelle, politique et la kabylie ne pourra jamais y etre insérée …

    l algerie arabo isllamique … {{EST}} !

    LA KABYLIE AUTONOME OU INDEPENDANTE {{SERA}} !!

    VIVE LA KABYLIE VIVE LE GPK

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